Bracelet émail diamants, XIXe siècle, par Auguste Lior - Lot 1

Lot 1
Aller au lot
Estimation :
2000 - 3000 EUR
Enchérir sur drouot.com
Bracelet émail diamants, XIXe siècle, par Auguste Lior - Lot 1
Bracelet émail diamants, XIXe siècle, par Auguste Lior Formant un ruban noué en or 18K (750) à décor guilloché et émaillé vert et blanc, la boucle du nœud sertie de diamants ronds taille ancienne, le fermoir à crémaillère, possibilité de porter le bracelet à différentes tailles, au plus court taille 16 cm, au plus long 18 cm., poinçon français d'or (tête d'aigle), bon état général, quelques petits manques à l'émail, vers 1850, poids brut: 44,21grs An antique enamel diamond and gold bracelet, by Auguste Lior La joaillerie creuse et colorée d’Auguste Lior Par Marie Chabrol Auguste Lior était joaillier spécialisé dans la bijouterie à façon et dans la fantaisie. Il travaillait Passage des Petits-Pères, d'abord au 6 puis au 3 de cette microscopique voie du quartier du Palais Royal. Discret, les traces écrites sur l'homme sont particulièrement rares mais son acte de naissance daté du 18 novembre 1816 révèle la présence d'une personnalité du monde la bijouterie. En effet, ce jour-là, parmi les témoins de l'enregistrement de l'acte de naissance se trouve Augustin-Médard Mention, joaillier et orfèvre qui produira avec son associé Charles Wagner des pièces absolument exceptionnelles telles que, par exemple, l'Aiguière de la Tempérance et de l'Intempérance du duc de Luynes, 1837-1839 qui est conservée au Musée du Louvre (Département des Objets d’art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes) sous la référence OA 12119. Ou encore un coffret royal vendu en 2017 et qui fut la propriété de Marie-Amélie de Bachasson de Montalivet (1837-1899), filleule de la reine Marie-Amélie (1782-1866), épouse de Louis-Philippe, roi des Français. Est-ce chez lui que le petit Auguste apprend le métier ? C'est une possibilité pour ce fils d'imprimeur. Car à l'époque, l'atelier Wagner et Mention est important avec pas moins de vingt salariés. Le 26 juillet 1842, Auguste se lance, il a alors 26 ans et l'âge de s'établir après un long apprentissage. Le quartier du Palais-Royal est en plein essor, c'est aussi le quartier des joailliers et c'est ici qu'il faut s'établir. Durant 15 ans, il produira une joaillerie dont les pièces connues aujourd'hui sont plutôt volumineuses et creuses mais reconnaissables à leur émail vert et blanc à l'image du bracelet qui se présente aujourd'hui. Son poinçon qui représente une tiare d'évêque est finalement biffé le 21 mars 1856. Il aura connu trois régimes politiques et autant de modes : la Monarchie de Juillet, la Deuxième République et le début de règne de Napoléon III. Du reste de sa vie, on ne connait quasiment rien. On sait qu'il se marie en 1839 avec Adélaïde Louise Marie et qu'il décède chez lui dans le XVIIe arrondissement de Paris en 1904. Il est alors indiqué qu'il est rentier. Le 16 mars 1904, il est inhumé au Cimetière de Montmartre dans le XVIIIe arrondissement. Son travail - caractéristique de l'époque mouvementée mais charnière pour les arts décoratifs que fut le milieu du XIXe siècle - mérite amplement d'être redécouvert !
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue