S.M.S. (Shit Must Stop)


En 1968, dans un loft new-yorkais de Upper West Side, loué par l’artiste peintre surréaliste William Copley, se retrouvent de nombreux artistes dans le but de faire connaître leur travail sous forme de multiples miniatures. Lieu d’improvisation permanent, ce loft devient l’épicentre de la création artistique de l’époque. Réunis sous le collectif S.M.S (Shit Must Stop), nom donné en réaction aux puissants lobbys des critiques, conservateurs, directeurs de galeries et collectionneurs qui contrôlent alors le monde de l’art à cette époque, l’idée est de rendre accessible l’art à tous en envoyant aux abonnés du collectif un portfolio hétéroclite rempli de multiples variés d’artistes divers allant des stars de l’art contemporain aux artistes aujourd’hui tombés dans l’oubli. 

S.M.S. est un formidable instantané de l’art de l’époque et de l’énergie du New York de la fin des années 60. La volonté du collectif est de conjuguer Art et Utopie, en banissant les barrières entre les arts et les médias et l’ordre établi des musées et galeries. Aucune distinction n’est effectuée entre les artistes entre eux et à ce titre chacun des artistes participant ne recevait que 100 dollars pour son œuvre. Aucune direction artistique n’était imposée, laissant libre court à la pure liberté créatrice de chacun des participants.
En adressant leurs portfolios par la poste, les participants de S.M.S. affirment alors haut et clair que leurs œuvres étaient accessibles et ancrées dans la vie quotidienne. Un vent de liberté et de s’émanciper du système qui n’a jamais autant été dans l’air du temps qu’en 2022.